Rome – La participation décisive de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) permet d’aboutir à davantage d’accords et de mieux aligner les priorités de l’Organisation sur celles établies par les principaux pays du monde, en vue d’accélérer les progrès vers la réalisation de l’objectif de développement durable (ODD) 2.
Ainsi, la réunion ministérielle sur l’agriculture du Groupe des Vingt (G20), organisée à Cuiaba (Brésil), a été l’occasion pour les participants de mettre en valeur le rôle des petits agriculteurs, qui gèrent 90 pour cent des exploitations dans le monde, et de convenir de l’organisation d’une réunion consacrée à l’agriculture familiale. M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO, a salué cette initiative qui marque «un grand pas en avant» en vue d’une transformation inclusive et équitable des systèmes agroalimentaires, qui soit efficace sur le terrain.
Lors de la réunion des ministres de l’agriculture du G7, organisée au mois de septembre, M. Qu a exposé certaines conclusions alarmantes tirées de la dernière édition du rapport phare de la FAO sur L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde et les ministres du G7 ont réitéré leur engagement général à rendre les systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables, afin d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde, et ont expressément pris note du fait que les systèmes agroalimentaires durables pouvaient contribuer à lutter contre la crise climatique et l’appauvrissement de la biodiversité. La réunion des ministres du G7 a aussi permis de porter l’attention sur l’Afrique où, selon le rapport, la famine risque le plus de sévir en 2030 si on ne transforme pas les systèmes agroalimentaires.
À l’occasion de la réunion des ministres du développement du G7, qui se tiendra à Pescara (Italie), le 23 octobre, les participants débattront et prendront vraisemblablement l’engagement de lancer l’initiative des Pouilles sur les systèmes alimentaires, dans le but de lever les obstacles structurels qui entravent la sécurité alimentaire et la nutrition et de contribuer à l’avènement de systèmes agroalimentaires résilients, durables et productifs. Il s’agit de l’une des premières initiatives du G7 qui porte sur les liens entre les enjeux liés au climat et ceux liés à la sécurité alimentaire, avec pour principal objectif de faire en sorte que le droit à une alimentation adéquate se concrétise progressivement pour tout le monde.
Le directeur général de la FAO, QU Dongyu, s’exprime lors de la réunion des ministres de l’agriculture du G7 à Syracuse, en Italie.
Ce sommet jouera par ailleurs un rôle essentiel dans la promotion de l’initiative menée par la FAO pour concevoir et établir un mécanisme de financement en cas de crises alimentaires dues à des chocs (Financing for Shock-Driven Food Crisis Facility [FSFC]), coordonnée par le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires, en vue de mobiliser des capitaux privés provenant de marchés mondiaux de l’assurance et permettre le financement d’interventions rapides en prévision de crises alimentaires graves. Le mécanisme contribuera à l’une des mesures de prévention indispensables pour renforcer la résilience des personnes les plus vulnérables.
Dans la mesure où le G7 et le G20 représentent de puissants secteurs de l’économie mondiale, ces annonces revêtent une grande importance et sont très prometteuses. Elles s’inscrivent aussi dans le droit fil du Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO, lui-même conçu comme un cadre général reposant sur les quatre améliorations – amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie, en ne laissant personne de côté –, et constituent un principe d’organisation régissant la manière dont la FAO entend contribuer aux ODD, notamment l’ODD 1 (Élimination de la pauvreté), l’ODD 2 (Élimination de la faim) et l’ODD 10 (Réduction des inégalités).
Les quatre améliorations «sont des pistes d’action aux niveaux mondial, régional, national et local pour atteindre les ODD et créer un monde durable et sûr sur le plan alimentaire pour tous, aujourd’hui et demain» a déclaré M. Qu devant les ministres du G20.
Faits saillants
Cette année, les activités de la FAO, qui sont alignées sur les résultats attendus par le G20, sont centrées sur l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté lancée par le Brésil (qui assure la présidence du G20), mettent l’accent sur le rôle que pourraient jouer les petits exploitants agricoles et les aquaculteurs et reposent sur trois piliers: les connaissances, le financement et les actions au niveau des pays. L’Alliance mondiale, conçue sur la base de ces piliers, offre l’occasion unique de soutenir l’action menée par les pays afin de promouvoir la sécurité alimentaire et l’alimentation saine et d’éradiquer la faim et la pauvreté.
La FAO a participé activement à la création de l’Alliance mondiale et à l’élaboration de sa panoplie de mesures. Elle a clairement indiqué qu’elle se tenait disposée à apporter un appui technique aux pays qui choisiraient de mettre en œuvre des instruments politiques relevant de son mandat.
Plus concrètement, les membres du G20 ont approuvé la proposition de la FAO d’héberger le mécanisme d’appui de l’Alliance, doté d’un bureau à Rome au siège de la FAO, d’un bureau mondial pour le Sud à Brasilia, de centres de liaison régionaux à Addis-Abeba et à Bangkok, et d’un bureau à Washington, établi en collaboration avec des institutions financières internationales. L’Organisation accueillera donc le mécanisme d’appui de l’Alliance mondiale.
Parallèlement, la FAO collabore étroitement avec les membres du G7 dans le cadre d’initiatives visant à promouvoir la santé des sols, à améliorer la nutrition et à prendre en compte le lien entre le climat et le secteur agroalimentaire, ce qui s’inscrit dans le cadre des travaux menés lors des sommets de la Conférence des Parties sur le climat. On retiendra notamment l’action menée par la FAO dans le cadre de la Vision pour des cultures et des sols adaptés (VACS), en collaboration avec les États-Unis d’Amérique et d’autres partenaires, qui permet de proposer aux agriculteurs africains de nouvelles possibilités de culture, de fournir des informations optimales sur les sols et de présenter des débouchés commerciaux pertinents.
«La FAO est à l’origine de changements concrets sur le terrain; elle met en œuvre des projets et aide les pays à trouver de nouvelles possibilités d’investissement», a expliqué M. Qu aux ministres du G7, à Syracuse.
Le FSFC, mis au point en étroite collaboration avec le Programme alimentaire mondial et le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, fera aussi intervenir des institutions financières internationales, des banques de développement multinationales et d’autres parties prenantes engagées dans diverses initiatives visant à financer les risques de catastrophes, qui tirent désormais parti des capitaux disponibles dans le cadre des programmes mondiaux d’assurance du développement.
Le mécanisme est axé sur le financement rapide des interventions menées en prévision de crises alimentaires graves au niveau local, l’objectif étant d’éviter l’escalade de ces crises, de sauver des vies et d’économiser les ressources des donateurs. Le FSFC se veut une plateforme évolutive en matière de coopération et de coordination et permet de passer d’un système réactif à un système davantage proactif et capable d’atténuer les risques. La prévisibilité et la rapidité du déploiement des ressources, assorties d’un meilleur rapport coût-efficacité et d’une meilleure rentabilité, sont des facteurs déterminants à même de consolider les résultats durement obtenus par les populations sur le terrain en matière de résilience et de développement.
Une approche transversale et cohérente
Dans un monde de plus en plus complexe, les mandats principaux de la FAO ne peuvent être menés à bien qu’avec la contribution de multiples acteurs et secteurs. C’est pourquoi la direction générale de la FAO s’intéresse à des thèmes allant de la santé et de l’environnement aux technologies numériques.
En février, M. Qu a participé à la réunion des ministres des affaires étrangères du G20 et a lancé un appel à la paix, à la reconnaissance du droit à l’alimentation et à la réforme des institutions multilatérales. En juillet, il a participé à la réunion des ministres du développement du G20, au cours de laquelle il a souligné que, dans un monde où la crise climatique compromettait la sécurité alimentaire des plus vulnérables, il fallait soutenir la croissance économique au moyen de politiques visant à réduire les inégalités.
Lorsque les plus grandes économies du monde unissent leurs efforts, elles obtiennent des résultats remarquables. «Adoptons comme fil directeur notre responsabilité collective consistant à venir en aide aux personnes qui ont le plus besoin de notre assistance», a déclaré M. Qu.
La FAO, qui a pour mandat de servir un groupe plus large, à savoir ses 194 membres, est bien placée pour servir de passerelle en matière de connaissances, de mobilisation des ressources et de mise en œuvre concrète entre les membres du G20 et ceux du G7 et les pays qui sont confrontés à des contraintes de ressources plus importantes tout en devant faire face à des problèmes spécifiques comme les conflits, d’une part, et à des défis de portée universelle tels que la crise climatique, d’autre part.
Les activités de la FAO contribuent à orienter les priorités et les résultats attendus par les dirigeants du G7 et du G20
Rome – La participation décisive de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) permet d’aboutir à davantage d’accords et de mieux aligner les priorités de l’Organisation sur celles établies par les principaux pays du monde, en vue d’accélérer les progrès vers la réalisation de l’objectif de développement durable (ODD) 2.
Ainsi, la réunion ministérielle sur l’agriculture du Groupe des Vingt (G20), organisée à Cuiaba (Brésil), a été l’occasion pour les participants de mettre en valeur le rôle des petits agriculteurs, qui gèrent 90 pour cent des exploitations dans le monde, et de convenir de l’organisation d’une réunion consacrée à l’agriculture familiale. M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO, a salué cette initiative qui marque «un grand pas en avant» en vue d’une transformation inclusive et équitable des systèmes agroalimentaires, qui soit efficace sur le terrain.
Lors de la réunion des ministres de l’agriculture du G7, organisée au mois de septembre, M. Qu a exposé certaines conclusions alarmantes tirées de la dernière édition du rapport phare de la FAO sur L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde et les ministres du G7 ont réitéré leur engagement général à rendre les systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables, afin d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde, et ont expressément pris note du fait que les systèmes agroalimentaires durables pouvaient contribuer à lutter contre la crise climatique et l’appauvrissement de la biodiversité. La réunion des ministres du G7 a aussi permis de porter l’attention sur l’Afrique où, selon le rapport, la famine risque le plus de sévir en 2030 si on ne transforme pas les systèmes agroalimentaires.
À l’occasion de la réunion des ministres du développement du G7, qui se tiendra à Pescara (Italie), le 23 octobre, les participants débattront et prendront vraisemblablement l’engagement de lancer l’initiative des Pouilles sur les systèmes alimentaires, dans le but de lever les obstacles structurels qui entravent la sécurité alimentaire et la nutrition et de contribuer à l’avènement de systèmes agroalimentaires résilients, durables et productifs. Il s’agit de l’une des premières initiatives du G7 qui porte sur les liens entre les enjeux liés au climat et ceux liés à la sécurité alimentaire, avec pour principal objectif de faire en sorte que le droit à une alimentation adéquate se concrétise progressivement pour tout le monde.
Ce sommet jouera par ailleurs un rôle essentiel dans la promotion de l’initiative menée par la FAO pour concevoir et établir un mécanisme de financement en cas de crises alimentaires dues à des chocs (Financing for Shock-Driven Food Crisis Facility [FSFC]), coordonnée par le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires, en vue de mobiliser des capitaux privés provenant de marchés mondiaux de l’assurance et permettre le financement d’interventions rapides en prévision de crises alimentaires graves. Le mécanisme contribuera à l’une des mesures de prévention indispensables pour renforcer la résilience des personnes les plus vulnérables.
Dans la mesure où le G7 et le G20 représentent de puissants secteurs de l’économie mondiale, ces annonces revêtent une grande importance et sont très prometteuses. Elles s’inscrivent aussi dans le droit fil du Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO, lui-même conçu comme un cadre général reposant sur les quatre améliorations – amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie, en ne laissant personne de côté –, et constituent un principe d’organisation régissant la manière dont la FAO entend contribuer aux ODD, notamment l’ODD 1 (Élimination de la pauvreté), l’ODD 2 (Élimination de la faim) et l’ODD 10 (Réduction des inégalités).
Les quatre améliorations «sont des pistes d’action aux niveaux mondial, régional, national et local pour atteindre les ODD et créer un monde durable et sûr sur le plan alimentaire pour tous, aujourd’hui et demain» a déclaré M. Qu devant les ministres du G20.
Faits saillants
Cette année, les activités de la FAO, qui sont alignées sur les résultats attendus par le G20, sont centrées sur l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté lancée par le Brésil (qui assure la présidence du G20), mettent l’accent sur le rôle que pourraient jouer les petits exploitants agricoles et les aquaculteurs et reposent sur trois piliers: les connaissances, le financement et les actions au niveau des pays. L’Alliance mondiale, conçue sur la base de ces piliers, offre l’occasion unique de soutenir l’action menée par les pays afin de promouvoir la sécurité alimentaire et l’alimentation saine et d’éradiquer la faim et la pauvreté.
La FAO a participé activement à la création de l’Alliance mondiale et à l’élaboration de sa panoplie de mesures. Elle a clairement indiqué qu’elle se tenait disposée à apporter un appui technique aux pays qui choisiraient de mettre en œuvre des instruments politiques relevant de son mandat.
Plus concrètement, les membres du G20 ont approuvé la proposition de la FAO d’héberger le mécanisme d’appui de l’Alliance, doté d’un bureau à Rome au siège de la FAO, d’un bureau mondial pour le Sud à Brasilia, de centres de liaison régionaux à Addis-Abeba et à Bangkok, et d’un bureau à Washington, établi en collaboration avec des institutions financières internationales. L’Organisation accueillera donc le mécanisme d’appui de l’Alliance mondiale.
Parallèlement, la FAO collabore étroitement avec les membres du G7 dans le cadre d’initiatives visant à promouvoir la santé des sols, à améliorer la nutrition et à prendre en compte le lien entre le climat et le secteur agroalimentaire, ce qui s’inscrit dans le cadre des travaux menés lors des sommets de la Conférence des Parties sur le climat. On retiendra notamment l’action menée par la FAO dans le cadre de la Vision pour des cultures et des sols adaptés (VACS), en collaboration avec les États-Unis d’Amérique et d’autres partenaires, qui permet de proposer aux agriculteurs africains de nouvelles possibilités de culture, de fournir des informations optimales sur les sols et de présenter des débouchés commerciaux pertinents.
«La FAO est à l’origine de changements concrets sur le terrain; elle met en œuvre des projets et aide les pays à trouver de nouvelles possibilités d’investissement», a expliqué M. Qu aux ministres du G7, à Syracuse.
Le FSFC, mis au point en étroite collaboration avec le Programme alimentaire mondial et le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, fera aussi intervenir des institutions financières internationales, des banques de développement multinationales et d’autres parties prenantes engagées dans diverses initiatives visant à financer les risques de catastrophes, qui tirent désormais parti des capitaux disponibles dans le cadre des programmes mondiaux d’assurance du développement.
Le mécanisme est axé sur le financement rapide des interventions menées en prévision de crises alimentaires graves au niveau local, l’objectif étant d’éviter l’escalade de ces crises, de sauver des vies et d’économiser les ressources des donateurs. Le FSFC se veut une plateforme évolutive en matière de coopération et de coordination et permet de passer d’un système réactif à un système davantage proactif et capable d’atténuer les risques. La prévisibilité et la rapidité du déploiement des ressources, assorties d’un meilleur rapport coût-efficacité et d’une meilleure rentabilité, sont des facteurs déterminants à même de consolider les résultats durement obtenus par les populations sur le terrain en matière de résilience et de développement.
Une approche transversale et cohérente
Dans un monde de plus en plus complexe, les mandats principaux de la FAO ne peuvent être menés à bien qu’avec la contribution de multiples acteurs et secteurs. C’est pourquoi la direction générale de la FAO s’intéresse à des thèmes allant de la santé et de l’environnement aux technologies numériques.
En février, M. Qu a participé à la réunion des ministres des affaires étrangères du G20 et a lancé un appel à la paix, à la reconnaissance du droit à l’alimentation et à la réforme des institutions multilatérales. En juillet, il a participé à la réunion des ministres du développement du G20, au cours de laquelle il a souligné que, dans un monde où la crise climatique compromettait la sécurité alimentaire des plus vulnérables, il fallait soutenir la croissance économique au moyen de politiques visant à réduire les inégalités.
Lorsque les plus grandes économies du monde unissent leurs efforts, elles obtiennent des résultats remarquables. «Adoptons comme fil directeur notre responsabilité collective consistant à venir en aide aux personnes qui ont le plus besoin de notre assistance», a déclaré M. Qu.
La FAO, qui a pour mandat de servir un groupe plus large, à savoir ses 194 membres, est bien placée pour servir de passerelle en matière de connaissances, de mobilisation des ressources et de mise en œuvre concrète entre les membres du G20 et ceux du G7 et les pays qui sont confrontés à des contraintes de ressources plus importantes tout en devant faire face à des problèmes spécifiques comme les conflits, d’une part, et à des défis de portée universelle tels que la crise climatique, d’autre part.
Source : FAO, 2024
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